L’incompétence : retour sur les commissions municipales.

L’incompétence : retour sur les commissions municipales.

Mardi 3 octobre a eu lieu la commission de préparation du conseil municipal du 5 octobre.

Pour l’opposition nous étions 5 présents sur 7 membres. La majorité était représentée par 7 personnes sur 27 élu.e.s et seulement 5 rapporteurs de délibérations sur les 12. Notamment Monsieur Le Rouzes, rapporteur de 4 délibérations, qui s’était permis de tenir des propos infamants sur nos absences ponctuelles à ces commissions.

Au-delà de la faible représentation de l’équipe majoritaire témoignant d’un désintérêt criant pour les dossiers qu’ils portent nous avons été choqués de l’inconsistance de cette réunion.

Pour rappel, les élu.e.s d’opposition reçoivent le dossier du conseil municipal le vendredi soir précédant le conseil du jeudi. La commission de préparation se déroule le mardi soir. Dans ce laps de temps nous devons donc lire les 26 délibérations, totalisant cette fois-ci 737 pages afin de poser toutes nos questions.

Pour rappel aussi, au cours des conseils municipaux la majorité nous reproche souvent de ne pas avoir posé nos questions en commission.

Pour autant, il semble que nous avions mieux connaissance des dossiers que l’équipe en place. Nous n’avons obtenu AUCUNE réponse à l’ensemble des questions que nous avons posé. Nous avons en revanche dû faire face à une première adjointe condescendante et ne maîtrisant pas les dossiers. Ses réponses, vides d’éléments, n’étaient que baratin.

Par exemple :

  • Sur le rapport de présentation de la SPL, j’ai demandé à en savoir plus sur l’état actuel des 6 projets, puisque le rapport porte sur l’année 2022. Réponse « ce n’est pas l’objet de la délibération, nous ne pouvons pas en dire plus sur ces projets ». Pourtant en tant qu’élu.e.s, je crois que nous avons le droit de savoir où en sont ces 6 projets structurants pour l’avenir de notre ville (mail Boucicaut, résidence Saint Prix et le parc Sainte Barbe, théâtre des Sources,  stade du Panorama et cuisine centrale).
  • Sur la convention portant sur l’installation d’une centrale géothermique, nous n’avons aucune information sur le projet en lui-même (forage, desserte, coût, calendrier prévisionnel, acteurs …). Nous sommes bien sûr largement favorables à un tel projet lancé par le SIPPEREC (et non à l’initiative de la ville) mais nous aimerions le connaitre ! Il me semble que cette demande est légitime.

J’ai donc demandé à ce que nous soit communiqué l’étude faite par le SIPPEREC et mentionné dans la délibération. Réponse : « nous ne l’avons pas », « nous ne savons pas encore quel est le projet, nous ne pouvons pas vous dire » … si c’est vrai cela est particulièrement inquiétant d’engager les finances de la ville. Mais je pense surtout que cela témoigne soit d’une ignorance de la première adjointe soit d’une rétention d’information. Car, pour avoir déjà travaillé sur ce genre de dossier, je sais pertinemment que ce type d’étude contient un projet précis.

  • Sur la mise en place d’un label avec la CCI 92 pour les commerçants, je demande les différentes actions permettant la labélisation.

Réponse : « nous ne savons pas encore, c’est établi en partenariat avec les commerçants ». De nouveau, soit c’est un très mauvais label qui permet à chacun de choisir comment l’avoir, soit la première adjointe ne connait pas le dossier. Peut-être que l’élu aux commerces aurait eu une meilleure réponse, malheureusement il n’était pas présent.

  • Sur le projet de santé du Centre Municipal de Santé Simone Veil, j’ai demandé comment il avait été rédigé et imaginé. Personne n’a été capable de répondre à ma question. J’ai alors proposé des pistes de réponse  « a-t-il été fait en concertation avec les médecins, les bénéficiaires, les services … ». Réponse moqueuse de la Première adjointe « bah oui on ne l’a pas écrit tout seul ! ». C’est en effet ma question, à laquelle nous n’aurons pas plus de réponse.

En espérant vous voir nombreuses et nombreux ce soir en conseil

Pauline Le Fur

Conseillère municipale socialiste

NB : selon l’article 3.2 du règlement intérieur du conseil municipal précise « Les conseillers municipaux sont, à ce titre, tenus à une obligation de discrétion et ne doivent pas communiquer les éléments du dossier aux tiers ou les diffuser de quelle que manière que ce soit. », c’est pourquoi je ne peux vous donner d’éléments plus précis.