Le mercredi 14 février, se tenait à l’espace Joséphine Baker de Bourg-la-Reine, une concertation citoyenne pour monter le projet de contrat “quartier engagement 2030”, ex-quartier prioritaire de la ville.
Il est possible de se questionner quant au choix de la date, non sur le fait que ce soit la Saint Valentin ou le match du PSG, mais en pleine première semaine de vacances scolaires. De même, ne pas programmer cette réunion dans un lieu au sein du quartier est tout de même dommage. De fait, assez peu d’habitants étaient présents, les participants étaient pour beaucoup des personnes engagées : associatifs, agents ou élus.
La réunion a commencé par une plénière, en présence des maires des quatre communes concernées et de la préfète déléguée à l’égalité des chances, afin de présenter rapidement le dispositif “quartier engagement 2030”. Un contrat entre l’Etat et les villes, avec un périmètre déterminé (voir ci-dessous) sur des critères de revenus et de densité d’habitants. Cette nouvelle génération de contrats Engagements Quartiers 2030 doit permettre de concentrer les moyens, et associer les habitant·es des quartiers.
Ce contrat, signé en décembre, demande désormais l’établissement d’un plan d’action, dont la concertation est une des étapes d’élaboration.
Les participants ont ensuite été répartis en 8 groupes de travail, et pendant 1h nous avons été amenés à discuter sur trois axes :
- cadre de vie et sécurité,
- jeunesse et insertion profession,
- réussite éducative et parentalité.
Les participants ont pu faire des propositions d’actions souhaitées pour améliorer le quotidien des habitants de ce quartier intercommunal. Les ateliers ont été animés par les agents des villes, que nous remercions. La ville de Fontenay-aux-Roses a recruté une chargée de mission Quartier engagements 2023, présente à cet atelier.
Sur Fontenay-aux-Roses, côté cadre de vie et sécurité, ont été mentionnés :
- Le sentiment d’abandon du quartier.
- L’insalubrité, avec les ordures non ramassées et la prolifération des rats.
- La “frontière” entre Sceaux et Fontenay-aux-Roses matérialisée par l’avenue Langevin.
- Activités pouvant convenir à des adultes handicapés.
- Eclairage public.
Sur Fontenay-aux-Roses, côté cadre de vie et sécurité, ont été mentionnés :
- La fermeture des 4 classes sur le groupe scolaire de la Roue est déploré.
- S’est posé la question du harcèlement et de comment intégrer les parents en trouvant des formats différents que des réunions, comme profiter de la fête de la ville pour sensibiliser les parents.
- Il n’y a plus de point infos jeunesse à Fontenay.
- L’engagement des équipes enseignantes a été salué, ainsi que la présence d’animatrices et animateurs connus sur la ville.
- La nécessité d’activer le dispositif Programme de réussite éducative (PRE) qui vise à remédier à un ensemble de difficultés rencontrées en recueillant l’adhésion des familles et en travaillant avec les acteurs présents sur le territoire : enseignants, directeurs d’école, assistantes sociales, animatrices, animateurs, médecin scolaire, infirmière scolaire, etc.
- Un intervenant à fait référence à la cité éducative, mise en place autour de l’aide aux devoirs.
- Comment informer et accompagner les parents pour qu’ils participent à la réussite éducative de leurs enfants ?
Côté Jeunesse et insertion professionnelle (jeunes de plus de 12ans), il a été souligné :
- Le manque de structure d’accompagnement pour la jeunesse, comme l’a été l’Escale. Ont été cités comme ressources le CSB et le CAEL à Bourg-la-Reine, la MJC dont la caisse claire à Sceaux, Fontaine Gaffier à Sceaux et l’espace Joséphine Baker à Fontenay-aux-Roses, avec la présence de la mission locale le lundi après-midi.
- L’importance de diffuser les “belles histoires” des jeunes.
- Pas assez d’activités jeunesse pendant les vacances
Conclusion :
Une rapide synthèse a été faite en plénière avec l’objectif de faire mieux ensemble au sein de chaque ville autour de plusieurs questions :
- Comment travaille-t-on avec les psychologues autour des problématiques de santé mentale ?
- Comment lutter contre la fracture numérique ?
- Comment accompagner les parents ? Développement des modes de garde et des espaces de dialogue ?
- Disposer d’espaces ouverts aux jeunes, pour les accompagner
La Préfète a indiqué que c’était la vingtième concertation dans le département. Pour le quartier des Blagis, les habitants ont mis l’accent sur la convivialité et les liens d’échange. Se pose la question du rôle du Département, maillon essentiel dans ce dispositif, au croisement des solidarités, de la jeunesse, du sport…
Astrid Brobecker, conseillère municipale et départementale Les Écologistes et Pauline Le Fur, conseillère municipale socialiste