Le rôle du Président de la République est de présider et de représenter la France à l’étranger. Il n’est pas de gouverner le pays.
La Macronie nous explique que le Président choisit le Premier Ministre, c’est l’article 8 de la constitution. Cependant, les représentants et représentantes de la Macronie oublient de préciser que les députés votent la confiance du gouvernement. Le Président de la République est donc concrètement obligé d’avoir l’approbation de la majorité de l’Assemblée nationale avant de choisir un Premier ou une première Ministre. Cette approbation ne va pas de soi si cette majorité est dans son opposition.
Depuis 1995, quand le mandat présidentiel a été limité à 5 ans et que les élections législatives suivent de près les élections présidentielles, les Français et les Françaises avaient toujours élu une majorité de députés de la même couleur politique que le Président.
Cependant, cette élection est différente. Le Président n’a pas été réélu à cause de son bilan, ni par l’enthousiasme que suscitait son programme. Son score du premier tour a été 27,84% des suffrages exprimés, soit environ 20% des inscrits. Son élection a été possible parce que la gauche ne pouvait pas accepter d’être représentée par une personne d’extrême droite. Aussi, ils et elles se sont déplacés pour voter au deuxième tour contre son opposante, en précisant que ce vote ne valait pas approbation.
Le débat n’ayant pas eu lieu à la Présidentielle, c’est le 12 et 19 juin 2022, que les électeurs doivent choisir parmi les candidats celui ou celle qui représente le plus le programme qu’ils ou elles souhaitent voir appliquer et il faut tenir compte de la capacité du candidat à tenir ses engagements.
Un seul programme allie pouvoir d’achat, rétablissement des services publics et une planification de la transition écologique au niveau de l’urgence, c’est celui de la Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale (NUPES).
Ce programme propose, entre autres, le SMIC à 1500 euros immédiatement, la cantine gratuite dans les écoles, la retraite à 60 ans pour 40 annuités avec une prise en compte de la pénibilité, un plan pour redresser l’école et l’hôpital, un plan pour gérer la transition écologique.
Macron promet de faire, ce qu’il avait déjà promis en 2017 et qu’il n’a pas fait en 5 ans. Est-il crédible ? Pour moi, non.
Lisez le programme de la NUPES.
Véronique Gignoux-Ezratty